Les années électriques (1880-1910), Suivi d'une chronologie culturelle détaillée de 1879 à 1911 établie par Véronique Julia
EAN13
9782707172082
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Textes à l'appui / L'aventure intellectuelle du XXe siècle
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les années électriques (1880-1910)

Suivi d'une chronologie culturelle détaillée de 1879 à 1911 établie par Véronique Julia

La Découverte

Textes à l'appui / L'aventure intellectuelle du XXe siècle

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La France " fin-de-siècle " est loin d'être, contrairement à des clichés qui
ont la vie dure, joyeuse et insouciante. La Belle époque est celle d'une
société qui travaille dur, épargne et vit chichement. C'est le temps de
l'inquiétude et du nihilisme. Des anarchistes et des grèves ouvrières. De
l'affaire Dreyfus et de scandales politico-financiers. C'est une France
hésitante entre l'industrie et l'artisanat.


La France " fin-de-siècle " est loin d'être, contrairement à des clichés qui
ont la vie dure, joyeuse et insouciante. La Belle époque est celle d'une
société qui travaille dur, épargne et vit chichement. C'est le temps de
l'inquiétude et du nihilisme. Des anarchistes et des grèves ouvrières. De
l'affaire Dreyfus et de scandales politico-financiers. C'est une France
hésitante entre l'industrie et l'artisanat, la ville et la campagne, la foi
catholique et la laïcité, la rente et le profit, l'Empire et ses départements,
etc. Pourtant, c'est elle qui enfante L' intellectuel, personnage complexe,
exigeant et parfois exaspérant. En Europe, Nietzsche, Dostoïevski, Unamuno et,
en France, Barrès, Gide et Claudel constatent, comme l'écrit ce dernier, que "
le monde n'est pas infini, il est inépuisable ". Ce faisant, ils contestent la
scientificité de la science, la rationalité de la raison et fondent leur
système et leur art sur le moi, le désir, l'instant, l'opposition, l'aventure
personnelle, l'acte " gratuit ",etc. Face à ces " immoralistes " volontaire,
les divers académismes imperturbablement se manifestent en publiant qui un
roman social, qui une philosophie de la certitude ou en peignant une nature
morte aussi fidèle que possible. Christophe Prochasson, pour mieux nuancer son
tableau d'une époque si contradictoire, nous guide dans les salons où l'on
fait - et défait - l'art du temps, dans les revues où se publient les avant-
gardes, dans les théâtres où le coquin cotoie la satire, dans les instances
politiques et universitaires où s'élabore la pensée et où s'affrontent les
idéologies. Ces créateurs enjambent le siècle avec la vigueur de leur
jeunesse, la puissance de leur individualité et la conviction que les
sentiments l'emporte sur la raison. Ils sont survoltés, y compris pour
certains, dans leur désespoir : ce sont bien les années électriques.
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