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Conseillé par Alex-Mot-à-Mots17 octobre 2011
Un très beau roman à trois voix sur le thème de l'enfermement : celui de Madison, séquestrée corps et bien par R. et qui raconte dans ses cahiers, au jour le jour, ce qui se passe, ou ne se passe pas, obligée qu'elle est de s'habiller avec des vêtements Dora trop petits, elle qui aime confectionner des chapeaux.
L'enfermement de sa mère qui écrit des lettres à sa fille pour tenter de se libérer de ce cauchemar.
Mais également l'enfermement de Stanislas, amoureux de Louison qui ne l'aime pas.
Je suis sortie de ce livre, non pas détruite par ces histoires de claustrations, mais au contraire respirant l'air frais de la liberté.
Encore un roman de Delphine Bertholon sur le thème de l'asthénie, sans doute plus fouillé que "L'effet Larsen".
Les images que je retiendrai :
Celle de R., collectionneur de petites voitures, ayant prévu tous les échappatoires possibles et les ruses psychologiques pour asservir Madisson.
Celle de la mère de Madisson écrivant à sa fille devant l'océan.
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Conseillé par Valérie25 février 2011
Les lettres de la mère à la fille sont bouleversantes et très belles, sans tomber dans le pathos. Quant à Madison, l'écriture devient sa bouée de sauvetage et elle parle avec pudeur de ce qu'elle ressent. Cette petite fille qui se cogne contre les murs m'a évidemment touchée. Mais, car il y a un mais, j'ai trouvé l'ensemble trop long. Sans doute que cela reflète bien les jours qui se suivent et se ressemblent pour la mère et la fille mais je n'ai vraiment pris du plaisir que dans les cinquante dernières, très réussies.
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Conseillé par Clara22 octobre 2010
Commet parler de l’enlèvement, de la séquestration d’une fillette sans tomber dans le mélo ou le larmoyant ? Delphine Bertholon a réussi ce pari avec Twist.
Madison, 11ans, est enlevée un jour par un inconnu à bord d’une voiture noire. Après, ses parents n’auront plus de nouvelles d’elle pendant cinq longues années. Madison va se réfugier dans l’écriture de cahiers qu’elle dissimule.
Sa mère lui écrit des lettres, elle qui n’a jamais perdu espoir que Madison soit toujours vivante. Des lettres comme des bouées de sauvetage qui lui permettent de ne pas sombrer. On la lit imaginant sa fille à son anniversaire, comment elle a pu grandir. Et à chacune des lettres, ce sont des cris d’amour où se mêlent l’incompréhension, l’espoir, les regrets. Car le jour de la disparition, Madison est partie fâchée pour une broutille… Stanislas qui lui donnait des cours de tennis avait annulé pour un rendez-vous avec Louison. Et Madison en était secrètement amoureuse . On suit Stanislas étudiant en lettes dont le rêve est de devenir écrivain qui aime l’insaisissable Louison. Louison qui aime trop sa liberté, son caractère assez imprévisible, l’histoire d’un amour impossible où Stanislas s’échoue, blessé et meurtri.
Et Madison maintenue séquestrée chez R. pendant 5 ans. Elle écrit dans un cahier puis dans un autre. Autant de lignes, de mots et de phrases où elle décrit la pièce où elle est enfermée, l’attitude de R. , ses rêves, sa colère et ses plans pour s’évader. Madison essaie de cerner au mieux la personnalité de R. , de le comprendre pour déceler ses points faibles. Tout au long du livre, ses écrits évoluent : on débute avec les mots d’une fillette de 11 ans qui petit à petit grandit et mûrit. J’ai été frappée par son intelligence et son sa formidable envie de vivre !
Delphine Bertholon évite les écueils du sordide ou du voyeurisme. Elle décrit de façon très juste les « relations » ( bien que ce terme ne soit peut-être pas le plus approprié ») qui se créent entre le ravisseur et sa victime.
C’est un livre marqué par l’attente, les mots et l’amour … J’ai été touchée par ce livre, surtout par Madison et sa mère mais beaucoup moins par l’histoire de Stanislas.